LUXEMBOURG

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Bertrand Moupfouma, le capitaine de l'équipe luxembourgeoise, est un produit du théâtre traditionnel et de l’improvisation théâtrale, que celle-ci se décline sous forme de match ou d’autres concepts.

Il a notamment joué au ” Hilda” de Marie Ndiaye sous la direction de Clara Guila Kesous lors du festival (off) d’Avignon (2006).

Par ailleurs, il a représenté à plusieurs occasions le Luxembourg dans le cadre de matchs d’improvisation professionnels et notamment lors du sommet des ligues d’improvisation en 2008 organisé par la LNI dans le cadre du sommet de la francophonie en 2008.

 

Extrait d'un article de "L'Essentiel" - 30/01/24

Le Luxembourg futur champion du monde de... l'improvisation?

LUXEMBOURG - Ce mardi soir, l'équipe du Luxembourg d'improvisation sera sur scène, à Metz, pour défier des comédiens français. Avant le Mondial en octobre prochain.
 
Depuis les prémices il y a une vingtaine d'années, le Luxembourg est entré dans une autre dimension. Il n'est pas question ici de finance ou de politique continentale, mais bien de théâtre, et plus précisément d'improvisation. Vous l'ignoriez peut-être mais le Grand-Duché compte une équipe nationale d'impro, qui le représente sur scène jusqu'au Canada, qui est pour la discipline l'équivalent de ce qu'est le Brésil au football, à savoir une référence.
 
Une douzaine de personnes, dont des comédiens professionnels, résidents ou frontaliers, composent aujourd'hui la troupe et la pratique s'est structurée depuis 2012 au sein du Groupement des improvisateurs professionnels du Luxembourg (GIPL). «On a placé le Luxembourg sur la carte», explique Bertrand Moupfouma, l'un des fondateurs du GIPL. Il cite ce premier fait d'arme, une invitation au Mondial d'improvisation remporté par la France, en France, en 2015.


"On aime parler du Luxembourg dans nos textes"
Bertrand Moupfouma, co-fondateur du GIPL.

L'improvisation est une forme de pratique théâtrale. C'est un match entre deux équipes qui se voient attribuer un thème par l'arbitre. «Le but est ensuite de créer et jouer une belle histoire devant le public, détaille Bertrand Moupfouma. Vous écrivez le scénario devant le public, tout est dans la spontanéité, très codifié, vous ne pouvez pas simplement faire le clown en cassant l'histoire». N'allez pas croire qu'il s'agit d'une succession de punchlines comiques, «une impro peut jouer sur l'absurde, le féérique ou même du très triste. Nous on aime parler du Luxembourg dans nos textes. Ce qui fait la différence c'est vraiment le fait de toucher le public».
L'équipe nationale se retrouve donc régulièrement pour se préparer. «On s'entraîne sur la vivacité d'esprit, le fait de passer d'un personnage à un autre, de construire une histoire, son jeu de comédien...». Ce mardi 30 janvier, le GIPL sera sur scène, à Metz, pour affronter une équipe d'humoristes français. Samedi 3 février, le Luxembourg recevra une délégation belge au CELO d'Hesperange. Fin mars, un représentant du Luxembourg intégrera une équipe «monde» face à la France sur la scène de la Cigalle, à Paris.

Au Mondial en Belgique en octobre prochain
Mais le point d'orgue pour le Grand-Duché, cette année, sera le Mondial en Belgique en octobre prochain, auquel participeront la France, la Belgique, le Canada et la Suisse. «Nous avons vraiment une équipe de qualité et on a pour ambition d'aller bousculer tout ça. Avant on était un peu timides, aujourd'hui on a notre identité de jeu», ambitionne Bertrand Moupfouma.
 
L'idée est de continuer de développer la pratique de l'improvisation au Luxembourg. Les membres du GIPL interviennent d'ailleurs pour des formations en entreprise afin de développer les capacités à l'oral. «J'encourage aussi les plus jeunes à se lancer, plus tôt on commence, mieux c'est. Au Canada, l'impro est considérée comme un véritable outil de développement personnel», conclut Bertrand Moupfouma.